Le management autocratique, c’est quoi ?

Robert Blake et Jane Mouton, qui, en 1955, ont créé une grille managériale afin de déterminer les caractéristiques des leaders qui réussissent. Le management autocratique y trouve naturellement sa place.

Styles de management : quelle rapport d’autorité avec les collaborateurs ?

Robert Blake et Jane Mouton en 1955, ont créé une grille managériale afin de déterminer les caractéristiques des leaders qui réussissent. Leur grille managériale pose le rapport autorité-collaborateurs sur une échelle de 1 à 9 et présente 5 styles de management. Elle définit ainsi différents modèles comportementaux de leadership selon 2 critères : le souci de la rentabilité  d’une part, et d’autre part,  l’intérêt pour le facteur Humain .

La grille pose  9 points par axe : une valeur est attribuée par axe pour chaque style de management identifié. La note finale fait ressortir  5 styles prédominants de management selon le degré de préoccupation du manager pour les résultats couplé à son degré d’attention pour le facteur Humain.

Management autocratique, modèles managériaux
Grille managériale blake & Mouton

Le management autocratique

Le management autocratique est associé à Frederick W. Taylor qui établit que l’organisation scientifique du travail repose sur une organisation horizontale où chaque employé réalise les tâches élémentaires, et supprime tout geste inutile. Il divise également le travail entre les employés (exécutants) et une direction chargée d’organiser le travail et la productivité.

Le lien entre les outils de production et le management autocratique réside dans la vision centrée sur l’efficacité et le contrôle dans ce style de gestion.

Le management autocratique est un style de direction où le pouvoir et la prise de décision sont concentrés entre les mains d’un seul individu ou d’une petite élite, sans beaucoup de participation des employés dans le processus décisionnel. Dans ce type de gestion, l’accent est mis sur la direction autoritaire, la supervision étroite et l’application stricte des règles et des directives.

Frederick W. Taylor, pionnier de l’organisation scientifique du travail, était associé à ce style de management. Il mettait l’accent sur l’efficacité des outils de production et la maximisation de la productivité. Selon sa méthode, l’organisation du travail était minutieusement planifiée et contrôlée pour éliminer les gaspillages de temps et de ressources, en utilisant des principes scientifiques pour améliorer les processus de production. Les ouvriers étaient souvent considérés comme des exécutants devant suivre rigoureusement les méthodes et procédures établies, sans participer activement à la prise de décision ou à l’amélioration des processus.

Ainsi, dans le contexte du management autocratique, les outils de production revêtent une grande importance car ils représentent les moyens par lesquels les résultats sont obtenus. La focalisation sur les méthodes et les outils de travail efficaces, dictée par une autorité centrale, reflète le contrôle étroit typique du management autocratique, où les travailleurs doivent se conformer aux méthodes établies par la direction sans beaucoup de marge de manœuvre ou de participation active à la prise de décision.

Aussi qualifié de directif ou d’autoritaire, le management autocratique repose sur un modèle pyramidal, où les différentes strates exercent une pression directe sur les catégories inférieures. C’est l’illustration de la théorie taylorienne, où le travail du manager consiste avant tout à donner des instructions, à surveiller et à contrôler l’exécution des tâches, et à faire le lien entre la direction et les salariés.

Avantages : grande productivité, main-d’œuvre peu coûteuse, respect des directives claires

Inconvénients : absence d’autonomie, d’intelligence créative, peu de place pour le relationnel et la valorisation des salariés

Derrière ce management, sont associés les traits de caractères dominant de ce type de leadership : l’autorité, le pouvoir de décision rapide et sans contestation. Les ordres sont donnés, les autres exécutent.

Ce type de management est aujourd’hui remis en cause pour le côté autorité absolue, imposé aux autres. Il est pourtant aussi bien souvent le porteur de la stratégie, au sens stratège du terme.

Le management autocratique : une méthode éprouvée par l’armée

L’armée est la représentation symbolique d’une organisation hiérarchique strictement pyramidale. Entre obéissance aux ordres et exigence de discipline, la notion de management est clairement celle du management autocratique. Avec l’évolution des entreprise vers plus d’autonomie, est-ce transposable? Le management VUCA en tout cas s’en inspire et s’appuie sur les valeurs Agile pour offrir un cadre d’autonomie aux équipes.

En tout cas dans la définition même du management, l’autorité est induite :

  • Le mot Management, (du verbe anglais « to manage » :  se débrouiller). C’est le résultat qui est mis en avant, la réussite.
  • En latin, Caput, le terme Commander, commandement signifie la « Tête » au sens : prescrire, imposer, diriger. C’est l’initiative qui est mise en avant, le cap à suivre.

Et c’est bien ce cap, que nous recherchons. Ce sens qui a disparu des entreprises. Les organisations plates, opales, holacratiques, sociocratiques ne revendiquent pas le rôle de management mais celui de leader. Le leadership, celui qui donne le sens, qui mobilise comme pouvait l’être certains Commandant, Capitaine d’armées…

Management ou commandement, la nuance est ténue. Cependant le command and contrôle touche-t-il à sa fin?

Vers une évolution des modèles managériaux

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Vers un management X.0 est une proposition de synthèse des différents modèles managériaux du milieu du XXe siècle à nos jours et l’évolution du management stratégique

Le Management vivant est une approche organique dont nous nous rapprochons au fur-et-à-mesure que nous comprenons le mimétisme et, l’universalité des formes et des organisations, au sein même de la nature. La compréhension et l’imitation de ces systèmes vivants et en particuliers des écosystèmes naturels est l’une des clefs de notre avenir.