Comment notre corps peut-il nous aider à prendre conscience de nos valeurs, à réfléchir sur ce qui nous déplaît ou nous limite, et à remettre en question nos croyances?
La croyance, c’est ce que nous considérons comme vrai sans jamais remettre en question ni chercher de preuves dans notre vie actuelle.
Les croyances sont des hypothèses et des convictions que nous tenons pour acquises sur la base d’expériences passées. Certaines sont incroyablement importantes dans notre vie jusqu’à devenir nos valeurs fondamentales.
Nos valeurs sont nos boussoles.
Les valeurs consistent en croyances que la personne considère comme primordiales, centrales dans sa vie. Elles déterminent ce qu’elle cherche à réaliser et à atteindre afin de satisfaire ses besoins principaux.
En psychologie sociale, nous parlons d’attribution causale pour expliquer les comportements et juger les attitudes des autres en se basant sur ce qu’ils font ou ressentent à l’intérieur d’eux-mêmes.
Chacun de nos jugements est conditionné causalement comme le montre la vidéo ci-dessus. Pourtant, toutes ces causes ne sont pas des raisons suffisantes pour retarder une expérimentation, se dissuader, se soumettre…
Il est important de prendre du recul pour réfléchir sur ce qui nous déplaît ou nous limite.
C’est entreprendre une démarche consciente pour visiter nos croyances.
Pour cela, il est essentiel d’écouter notre corps. Notre corps agit de manière instinctive, nous informant avant même qu’une situation se produise, de ce qui nous plaît ou nous déplaît. Souvent, ces sensations se manifestent dans notre ventre, où résident les souvenirs de nos émotions.
Cela nous permet de nous accorder un moment pour nous-mêmes et de décider si la croyance, dans cette situation est toujours vraie. C’est un acte conscient qui nous permet d’avancer vers d’autres étapes de notre vie.
Croyances et savoirs
Au sens large, on peut définir la croyance comme suit : c’est un état mental qui porte à donner son assentiment à une certaine représentation, ou à porter un jugement dont la vérité objective n’est pas garantie et, qui n’est pas accompagné d’un sentiment de certitude. En ce sens, elle est synonyme d’opinion.
Croire quelque chose, c’est donc assentir à quelque chose, sans pourtant en être certain. La croyance, dans son acception générale, s’oppose donc au savoir en tant qu’elle est seulement plus ou moins vraie (= probable).
Exemple : celui d’une jeune femme qui chaque Noël coupe le croupion de la dinde avant de la mettre au four. Son ami s’en étonne, car dans sa famille, le croupion est mangé et considéré comme un mets de choix.
« Il demande à la jeune femme : pourquoi coupes-tu le croupion de cette dinde ?
La jeune femme répond : dans ma famille, on a toujours fait cela.
Et sais-tu pourquoi ?
Ah non, je n’ai jamais posé la question. Curieuse, la jeune femme appelle sa mère qui ne le sait pas non plus. Elle téléphone donc à sa grand-mère qui lui dit que son premier four était trop petit pour mettre une dinde. Elle en a conservé l’habitude… C’est cette habitude qui s’est transmise.
Cette habitude est devenu une croyance. Est-ce une limite pour autant pour la personne qui suit cette tradition ?
Elle peut le devenir si la jeune femme se fige et repousse tout échange sur le principe de cette croyance.
Quelle attitude adopter face à la croyance?
Les objectifs sont :
- Identifier, faire émerger la croyance
- Limiter, détourer la croyance
- Défaire les généralités
La plupart des proverbes et citations sont de l’ordre de la croyance : « le travail, c’est la santé », « boire ou conduire, il faut choisir », » Etre soi-même c’est être parfait », « Fais ce que je te demande et tu ne seras pas punis », « Ensemble on va plus vite »…
La plupart des croyances limitantes se reconnaissent : il faut, je dois, les injonctions paradoxales, les citations, l’utilisation de verbe pour minorer ou réduire…
La croyance est souvent inconsciente : si je suis parfait, je suis en sécurité. Les liens de causes à effets sont :
Perfection -> Acceptation-> Appartenance -> Sécurité
Réactions réflexes ou de causes à effets
En identifiant les croyances qui nous limitent ou n’ont plus court lorsque nous grandissons, nous pouvons mettre fin à nos réactions réflexes. Celles liées à nos émotions cachées, enfouies en nous comme : « Tu es nulle, ma fille. Qu’est-ce qu’on va faire de toi? », « Sois fort mon fils. Les garçons ne pleurent jamais ».
Ces réactions réflexes sont souvent plus marquées face à un type de personnalité que l’on a enregistré comme dangereux, ou inversement protecteur.
Ce qui nous amène souvent à être en conflit avec nous-même lorsque nous rencontrons ces personnalités dans notre vie professionnelle ou dans notre vie de tous les jours. Face à eux, nous perdons nos moyens ou sommes irritées contre nous-même, ou contre eux, qui remontent à nos yeux les faiblesses que l’on a si bien enfouies sous nos convictions !
Le quadrant d’Ofman
Un des outils magiques du coach est le quadrant d’Ofman. Ce dernier permet de mettre en évidence nos valeurs, nos boussoles et d’en déduire, tout en douceur, celles qui par opposition nous lient.
Le quadrant pour définir nos lignes de forces se déclinent en 4 quadrants qui se répondent en mirroir. Ces mirroirs sont bien souvent la raison d’être de nos conflits interpersonnels.
- La qualité fondamentale, de l’ordre de la valeur
- Le piège, qui met notre qualité à défaut en cas de stress
- Le challenge, la qualité que nous envions chez les personnes que nous admirons
- L’allergie, la qualité que développe les personnes que nous admirons lorsqu’ils sont pris à défaut
L’allergie, est en mirroir la qualité fondamentale qui systématiquement nous fait entrer dans notre comportement le plus inadapté. Ce comportement souvent irrationnel, en lien avec nos émotions, nous déborde. C’est uen stratégie que nous avons bien souvent développé pour nous protéger et qui devient une réaction réflexe.
Cette réaction reflexe est lié à nos croyances limitantes. De l’ordre du je ne suis pas à la hauteur, donc je dois démontrer ma superiorité par la colère ou devenir transparent pour être oublié et surtout pas jugé…
L’objectif du Quadrant
La qualité fondamentale
L’objectif du Quadrant est de nous faire prendre conscience de notre ligne de force, de puissance. Tout d’abord, en définissant notre qualité fondamentale. Celle avec laquelle nous entrons systématiquement en mouvement et nous appuyons dans la réalisations de nos tâches. Cette qualité est innée. Nous découvrons souvent par hasard en en analysant votre comportement face à des situations répétitives que nous adoptons face à certaines personnes dont l’attitude nous heurte bien souvent inconsciemment.
Au cours de notre vie, nous apprendrons à décliner cette qualité et développerons d’autres talents sur lesquels nous appuyer. Ce sont soit des valeurs qui découlent de notre qualité essentielle soit de qualités acquises. Dans le fichier à télécharger, vous trouverez 206 qualités personnelles et les verbes d’actions qui nous permettent de parler de nous positivement.
L’allergie
En repérant nos allergies, les situations dans lesquelles nous perdons pied, nous identifions nos peurs, nos croyances, nos limites. Ces comportements chez les autres qui déclenche, ce que le Quadrant appel le piège :
Le piège dans lequel nous tombons chaque fois que quelqu’un nous renvoit insconsciemment à notre limite, le piège est l’opposé de notre qualité fondamentale.
Par exemple, une personne méticuleuse avec un bon esprit d’analyse va être pressée de questions l’invitant à en venir au fait, à terminer son raisonnement. Dans ce cas la personne va perdre pied et,
- entrer soit dans une réthorique où la personne en face va devoir comprendre combien elle est nulle,
- soit s’effacer complètement pour ne pas devoir justifier de sa lenteur dans l’analyse point un point d’un projet.
Dans cet exemple, la qualité fondamentale à laquelle nous sommes allergique est peut-être celle du créatif, que nous jugerons irréfléchi voir irresponsable dans sa rapidité à émettre des idées, non vérifiées, sur un sujet qu’il ne connaît pas!
En faisant face, aux comportements auxquels nous sommes allergiques, petit à petit, nous apprenons à gérer nos émotions et à voir chez l’autre la qualité que nous admirons. Cette qualité dans le quadrant est le challenge auquel nous devons nous confronter pour être en confiance face à n’importe quelle situation.
Le quadran d’Ofman nous propose un regard croisé, un miroir pour nous analyser tout en observant ce qui nous fait bondir chez l’autre. Nous développons ainsi petit à petit notre ligne de force et identifions d’un marqueur nos croyances limitantes en trouvant chez l’autre, les qualités qui nous débordent.
Réhabilitez votre boussole
En vous repositionnant sur vos valeurs, vous détecterez ainsi vos envies et ce que vous ne voulez plus.
Les émotions ressenties, lorsque vous allez à l’opposé de vos valeurs parce qu’il faut …FAIRE Comme cela… sont une alerte qui vous indique que vous perdez le cap… C’est à vous de décider maintenant. Vous êtes le seul juge de vos croyances mais soyez doux avec vous-mêmes.
En supprimant le jugement sur les autres, sur vous, vous offrez une opportunité de changer de regard.
En chassant la croyance, vous savourez le moment présent, en portant un regard neuf, neutre sur les choses. Vous serez surpris par la façon de faire de l’autre, si différente de votre manière d’être, et oserez ainsi relevez la différence d’égal à égal. Cette différence est votre espace commun. Un cap que vous pouvez suivre ensemble.
Outils de développement personnel
Pour développer son potentiel individuel, son Mago, magicien personnel
Exercices de respiration
Promenade Zen est une invitation à respirer, un moment de grâce, que l’on s’offre à soi pour tourner son regard à l’intérieur de nous-même. C’est une autre façon de revisiter ses croyances, et de trouver dans son regard intérieur la force de changer ce qui nous dérange.
Auteure : Dominique popiolek-Ollé, Transmutation leader, Agile Executive Coach, Fondatrice de In Imago, conseil en management et transformation disruptive.