🟣 Hors-sĂ©rie – La traversĂ©e du doute – Atelier qui fait quoi ?

Clarifier les rĂŽles : quand l’ordre masque le lien. Chacun a sa place, on sait dire qui fait , quoi. Une maniĂšre de challenger son autonomie, son agilitĂ© en expĂ©rimentant cet atelier en Ă©quipe.

Format : Atelier – Ă  expĂ©rimenter en Ă©quipe

Contexte

AprĂšs un moment de doute, une Ă©quipe peut sembler prĂȘte Ă  redĂ©marrer
 mais un piĂšge l’attend :
le rĂ©flexe de vouloir “remettre de l’ordre”.

Qui est censĂ© faire quoi ? Qui a failli ? Qui n’a pas pris sa part ?

Ces questions, légitimes en apparence, cachent souvent :

  • une volontĂ© inconsciente de dĂ©signer un responsable,
  • une difficultĂ© Ă  assumer les Ă©carts de contribution,
  • un attachement profond Ă  des rĂŽles fixes, Ă  des rĂšgles qui rassurent — mĂȘme si elles n’ont plus de sens.

Objectif de l’atelier

Permettre Ă  l’équipe :

  • de nommer les rĂŽles rĂ©ellement jouĂ©s (et pas seulement les titres),
  • d’ajuster la rĂ©partition selon les appĂ©tences, les zones d’énergie ou de retrait,
  • de distinguer responsabilitĂ©, fonction et autoritĂ© morale,
  • d’apaiser la tentation de chercher un coupable en rendant visible ce qui circule (ou pas).

Atelier : “Marketplace des rîles”

DurĂ©e : 45 Ă  60 min – Format : debout ou en cercle – MatĂ©riel : post-its, feutres, tableaux ou murs vierges.


1. Ouverture : Ce que je fais, ce que je crois faire

Chaque participant note sur 3 Ă  5 post-its :

  • un rĂŽle ou une activitĂ© qu’il pense assurer pour le collectif (ex. “tenir la mĂ©moire des dĂ©cisions”, “accueillir les nouveaux”, “relancer les dĂ©lais”
),
  • un rĂŽle qu’il aimerait transmettre ou faire Ă©voluer,
  • un rĂŽle qu’il pense invisible ou mal reconnu.

Chacun vient afficher ses post-its sur un grand tableau ou une paroi divisée en 3 zones :

  • rĂŽles assumĂ©s,
  • rĂŽles en tension,
  • rĂŽles oubliĂ©s.

2. Circulation : Qui souhaite prendre, donner, partager ?

On passe à la “marketplace” :

  • Chaque rĂŽle en tension est proposĂ© Ă  l’échange, au partage ou Ă  la reformulation.
  • Les membres du collectif circulent, rĂ©agissent, posent des post-its en rĂ©ponse : “je peux aider”, “je veux comprendre ce rĂŽle”, “je ne le voyais pas comme ça”.

👉 Ce n’est pas une distribution automatique, mais un moment de visibilitĂ©, de parole, d’ajustement.


3. SynthÚse collective : Ce qui évolue, ce qui reste flou

On revient en cercle :

  • Qu’est-ce que cet atelier a rendu visible ?
  • Quels rĂŽles circulent bien ? Lesquels restent figĂ©s ?
  • Y a-t-il des fonctions que l’on remplit sans en avoir le titre ?
  • Inversement, des titres qui ne correspondent plus Ă  rien ?

Claire, dans sa posture de garde-voix, aurait pu dire ici :

“Ce n’est pas tant qui fait quoi qui nous importe,
mais si ce qui est fait est soutenu, reconnu, vivant.”


À observer pendant l’atelier :

  • Qui cherche Ă  tout cadrer ? Qui se retire ?
  • Qui attend encore des directives venues d’en haut, mĂȘme dans un espace d’autonomie ?
  • Quelles peurs apparaissent quand un rĂŽle est mis en question ?

TĂ©lĂ©charger le pdf de l’atelier cartographier les rĂŽles

Cet article est un hors-sĂ©rie de la sĂ©rie La traversĂ©e du doute, en lien avec l’article 4 “Qui porte quoi ?” et en rĂ©sonance avec le livre Le Gardien des Voix.
Un guide pour accompagner les collectifs dans leur redéploiement, sans imposer, en révélant les rÎles invisibles, les attentes muettes et les accords oubliés.