🟣 Article 5 – SĂ©rie La traversĂ©e du doute- DĂ©cider autrement

DĂ©cider autrement : quand le cadre s’efface, les dĂ©cisions s’organisent. DĂ©cider autrement s’est trouver ensemble la gouvernance adaptĂ©e Ă  son Ă©quipe, son contexte


C’est venu sans prĂ©venir.
À la fin d’un atelier, l’un d’eux a dit :

— Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Pas dans un ton d’exigence.
Mais dans une vraie disponibilité.

Claire a senti que quelque chose avait basculé.
Le doute ne figeait plus.
Il appelait du mouvement conscient.


Mais comment décider
 sans retomber dans les anciens cadres ?

Un projet doit ĂȘtre lancĂ©. Un chantier est suspendu depuis des mois.
Et pour la premiĂšre fois, personne ne regarde vers le haut.


Pas de demande de validation. Pas de besoin d’autorisation. Mais pas non plus de clartĂ© sur qui dĂ©cide, avec qui, sur quoi.

Il faut dĂ©cider… DĂ©cider autrement.

Claire propose une grille simple :

Qu’est-ce qui est Ă  dĂ©cider ici, par qui, et pourquoi ?
Et quelles sont les conséquences si nous choisissons ensemble
 ou si nous laissons faire ?



Le doute ne fige plus. Il appelle du mouvement conscient.

Mais comment décider autrement en équipe, sans reproduire les anciens réflexes ?


Cette fois, ils creusent leurs dĂ©saccords jusqu’au bout. Et en sort une troisiĂšme voie.


La décision devient un espace de co-construction, non un automatisme ou une soumission.


Accompagner le doute en collectif, ici, c’est ne pas se prĂ©cipiter. C’est tenir l’espace du choix.

Un moment fragile — entre dĂ©sir et crainte

Des envies surgissent.
Mais avec elles, des peurs :

“Et si ça ne tient pas ?”
“Et si on se contredit ?”
“Et si je choisis mal et qu’on me le reproche ?”

Claire n’impose rien.
Elle reformule, soutient les points de convergence, invite à reformuler les désaccords.
Le groupe apprend à décider sans se cacher.


Choisir autrement, c’est accepter la friction fĂ©conde

Deux personnes ne sont pas d’accord.
Avant, l’un aurait tranchĂ©.
Cette fois, ils creusent leurs dĂ©saccords jusqu’au bout.
Et en sort une troisiĂšme voie.

Ce jour-lĂ , rien d’hĂ©roĂŻque.
Mais une chose précieuse :
la décision devient un espace de construction collective, pas une soumission à une rÚgle ou à un chef invisible.


Accompagner le doute en collectif, ici, c’est ne pas se prĂ©cipiter.

C’est tenir l’espace d’émergence, mĂȘme inconfortable.
Et faire confiance aux choix qui viennent quand chacun peut s’y reconnaütre un peu.

Clarifier la gouvernance en équipe sans tomber dans le contrÎle

📌 3 questions pour faciliter une dĂ©cision collective sans chef dĂ©signĂ© :

  1. Qu’est-ce qui est Ă  dĂ©cider maintenant ? (et qu’est-ce qui peut attendre ?)
  2. Qui est légitime ou concerné pour décider ? (expérience, impact, appétence ?)
  3. Quelle forme de décision allons-nous utiliser ? (consentement, majorité, test temporaire
 ?)

💬 En cas de tension, reformuler ensemble :
“Ce choix engage quoi, pour qui, et pour combien de temps ?”


Une question pour vous, en équipe ou en accompagnement :

Comment dĂ©cidez-vous quand plus rien n’est certain ?
Et si choisir autrement, c’était surtout dĂ©cider de rester dans le lien ?


Ce texte fait partie de la série La traversée du doute, en résonance avec la sortie prochaine du livre Le Gardien des Voix.
Un guide pour celles et ceux qui accompagnent sans imposer, et gardent l’espace vivant quand plus rien ne semble tenir.