En réponse à l’article de Julia de Funes » Le bonheur en entreprise est une absurdité » , j’affirme que le bonheur est partout y compris en entreprise.
Tout d’abord, qu’est-ce que le bonheur ?
Le bonheur est un état émotionnel agréable, équilibré et durable dans lequel se trouve quelqu’un qui estime être parvenu à la satisfaction des aspirations et désirs qu’il juge importants.
Donc, quand je me sens à ma place au bureau, que le travail en commun avec les équipes prend sens et qu’ensemble nous œuvrons pour un but commun, je suis heureuse.
Les générations Y et Z sont nos managers de demain. Non seulement, ils ont rêvé que le jeu ferait partie de nos vies, que l’IA nous déchargerait de nos fastidieuses tâches, et ont décrété le bonheur au travail. Et pourquoi pas ?
En reprenant la définition ci-dessus du bonheur, j’ajouterai que, de manière générale, les applications d’aujourd’hui, les objets connectés actuels et les IA de demain ont en quelque sorte une mission vertueuse, celle de rendre le bonheur collectif et accessible à tous.
Alors pourquoi la génération X passe-t-elle son temps à remettre en cause les initiatives bienveillantes où les formes de jeux, les passions seront au cœur des entreprises du futur ?
Il y a une dizaine d’année, j’avais en charge d’accompagner les équipes au changement. Ma première mission était de réconcilier syndicat et employeurs, employés et outils collaboratifs, en simplifiant la bureaucratie. La bureaucratie finalement cachait un mal plus profond : la perte de marché et la perte de sens associé à l’entreprise. Le désengagement et la perte de chiffre d’affaires allait de paire. Les employés occupés à remplir des tableaux de bord, se désintéressait de plus en plus de l’entreprise qu’il ne comprenait plus.
Faut-il que le bateau coule pour laisser les collaborateurs prendre soin de leur business quotidien et œuvrer ensemble vers un nouveau cap ?
En redonnant du plaisir à collaborer et à créer ensemble les marchés de demain, les collaborateurs retrouvent plaisir à être ensemble. Le jeu, les jeux sérieux remis en cause par Julia de Funes et Nicolas Bouzou dans leur livre la comédie (In) humaine m’ont permis d’obtenir un lâcher prise et de faciliter l’émergence d’une confrontation positive auprès des équipes que j’ai accompagné.
Bien sûr, le baby-foot et les sofas, le Chief hapiness officer dans les grandes entreprises, sont parfois un signe maladroit pour dire je vous entends. Ne nous leurrons pas, le jeu est un outil comme un autre. Il redonne le sourire dès lors qu’il est utilisé, non pas pour infantiliser mais pour renouer avec sa créativité. Cette créativité, associée à celle de son collègue, devient source d’innovation.
Et, dans ce cas, le plaisir de se retrouver entre collègues devient un des axiomes du bonheur. Les entreprises altruistes, l’économie sociétale, et, bien avant, les entreprises sociocratiques ou libérées, voire le communisme dans sa forme idéologique, œuvrent pour une société meilleure. Accompagnons cette transformation et mettons-nous, nous les seniors, les grognons et les sachants, au service de ce bonheur pour tous.
La collaboration entre générations, en additionnant le rêve des générations actuelles et nos savoirs de productions, serait mieux employée qu’une querelle sur les concepts et l’intérêt d’un système qui n’en peut plus d’attendre d’être réformé. Mettons nous au service du Sens commun et portons ensemble le Défi du bonheur partout!
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Auteure : Dominique popiolek-Ollé, Transmutation leader, Agile Executive Coach, Fondatrice de In Imago, conseil en management et transformation disruptive.