🟣 Hors-sĂ©rie – Maintenir le mouvement

Ce n’est pas tout de changer. Il faut pouvoir durer.
Quand le souffle retombe, que la fatigue revient ou que le systĂšme se referme,
qu’est-ce qui nous tient ?
Voici quelques repùres pour garder vivant ce qui s’est mis en mouvement.


Claire le sait : le doute est derriĂšre eux, mais le risque d’oubli est rĂ©el.
Il ne viendra pas d’un dĂ©saccord.
Il viendra du quotidien. Du retour Ă  la norme. Des habitudes qui reprennent place, doucement.

Elle n’est plus là pour guider.
Mais elle peut encore soutenir l’élan, sans en devenir le moteur.


Entretenir la mémoire active

Ils avaient Ă©crit ce qu’ils ne feraient plus comme avant.
Mais déjà, certains gestes reviennent.

“C’est plus simple comme ça.”
“On n’a pas le temps.”
“On refera diffĂ©remment plus tard.”

Claire propose un rituel, simple :
📌 le point mĂ©moire – 5 minutes en dĂ©but de rĂ©union, pour rappeler une avancĂ©e, un geste nouveau, une dĂ©cision prise autrement.

Pas comme un rappel à l’ordre.
Mais comme un ancrage vivant.


Garder un repĂšre commun

Le collectif a changĂ© de cap, mais les repĂšres externes (objectifs, reportings, arbitrages) n’ont pas tous suivi.
Claire encourage Ă  tenir un “socle d’intention”, non nĂ©gociable.
Une boussole.

“On peut ajuster les formes, mais pas la raison d’ĂȘtre.”
“On peut ralentir, mais pas rester figer.”
“On peut diverger, mais pas s’isoler.”

Ce n’est pas un tableau de bord.
C’est un pacte d’éthique et de mouvement.

Maintenir le mouvement n’est pas instinctif dans une organisation ou peur, doute, pouvoir se rĂ©veillent pour arrĂȘter ce mouvement… Il s’ employer quotidiennement Ă  trouver l’impact utile pour Ă©viter que les choses se figent et et ne s’effacent.

À lire aussi : La boule oscillante du management efficace, qui explore ce fragile Ă©quilibre entre structure et mouvement, rĂšgles et confiance.

Une spirale vivante, pas une ligne droite

Changer ne garantit rien.
Le retour est toujours possible.
Non par faiblesse. Mais parce qu’un systĂšme n’évolue pas en ligne droite.

Parfois, les gestes anciens reviennent.
Mais ils ne disent plus la mĂȘme chose.
Parce qu’ils surgissent dans un collectif qui a bougĂ©.

Claire le dit ainsi :

Claire le sait : l’évolution est une spirale, pas un escalier.
On repasse par des lieux déjà visités.
Mais le regard, lui, a changé.

“Ce n’est pas un retour. C’est un passage de plus, sur le ruban.”

Comme un ruban de Möbius – dĂ©couvrir ici –
ce huit sans fin, oĂč dĂ©but et fin se croisent,
oĂč le mouvement semble revenir au mĂȘme point

alors qu’il ne cesse de transformer la surface du rĂ©el.

Il n’y a pas de ligne droite.
Seulement des mouvements Ă  maintenir, Ă  incarner, Ă  transmettre.


Accepter les temps faibles

Tout ne sera pas toujours fluide.
Il y aura des semaines d’usure. Des absences. Des tensions.

Plutît que de craindre le ralentissement, Claire propose d’y voir un temps utile :

  • Un ralentissement peut ĂȘtre un recentrage.
  • Un silence peut ĂȘtre un signal d’ajustement.
  • Une crise peut ĂȘtre une ouverture.

L’essentiel est de rester en lien, mĂȘme quand rien ne semble avancer.


Créer des appuis symboliques

Parfois, un simple objet, une phrase, un visuel, suffit Ă  maintenir vivant un cap collectif.
Claire invite à laisser une trace physique ou visuelle dans l’espace de travail :

  • un mot-clĂ© affichĂ©,
  • une “carte mĂ©moire” du collectif,
  • une photo du mur des engagements,
  • ou un artefact collectif qui incarne le chemin parcouru.

Ce n’est pas dĂ©coratif.
C’est une prĂ©sence-tĂ©moin.


Télécharger la fiche « Maintenir le mouvement »

Ce hors-série clÎt La traversée du doute, chronique proposée par In Imago.

Il prĂ©pare la publication du livre Le Gardien des Voix, qui explore comment entretenir un mouvement vivant dans des collectifs transformĂ©s — sans rigidifier, ni renoncer.