Le rituel est créateur de lien, il remet l’humain au cœur des processus. C’est en ce sens que SCRUM a embarqué des routines. Les routines, rituels proposés comme un guide pour mettre en place les valeurs et principes du Manifeste Agile.
Ces routines, ou rituels ont pour objet par leurs répétitions de libérer un temps de parole entre les individus et pour faciliter résolution de problèmes comme la synchronisation des actions. Ces actions ainsi facilitées par le rituel font émerger un produit, une application ou un service. Elles démontrent aussi la capacité d’une équipe à mettre en œuvre son intelligence collective et émotionnelle au service de la valeur livrée.
Comprendre le mécanisme des rituels
Il est une croyance qui énonce que réaliser chaque jour, pendant 21 jours la même action favorise l’émergence d’une routine. La routine une fois instaurée se fait machinalement, sans effort. Cela devient une habitude embarquée. Un réflexe comme faire du vélo, ou conduire qui se fait normalement sans effort.
Un rituel est donc par son caractère répétitif, un processus de changement en vue de passer une action nouvelle dans le champs de l’habitude. Une fois adoptée, cette habitude se fera sans effort.
SCRUM est un rituel embarqué en équipe afin de réaliser dans un temps restreint un ensemble d’actions synchronisées visant à créer un produit, un service ou une application potentiellement achetable.
Le rituel se répète jusqu’à pleine réalisation de l’objectif visé par l’équipe, en réponse aux besoins clients. Puis devient une habitude de travail, une manière de s’organiser pour livrer la valeur attendue par le client si l’équipe ne rencontre sur son chemin aucun obstacle à son autonomie.
Scrum, définition
Les bases de Scrum sont fondées d’itérations ou sprints continues de l’ébauche d’un produit jusqu’à la compliance complète avec la vision.
Scrum est un processus permettant d’accompagner les équipes vers l’autodétermination. C’est une proposition de chemin pour passer d’une vison long terme à une mise en œuvre simple et progressive dans le respect du client, de l’équipe, de l’individu.
Comprendre les mécanismes de Scrum
L’équipe décide s’organise autour d’un objectif commun et, livre progressivement dans une série de sprints.
-L’équipe est valorisée par la mise en œuvre des fonctionnalités immédiatement à la fin de chaque sprint. Elle embarque également un principe d’amélioration continue à chaque sprint. Cela donne le temps à l’équipe d’analyser les résultats obtenus et d’évaluer sa manière de fonctionner. C’est normalement un temps de respiration pour l’équipe, un temps d’apprentissage et aussi de partage.
Scrum comprend 3 rôles et 4 cérémonies itératives.
Les rôles de la SCRUM TEAM
L’unité fondamentale de Scrum est une petite équipe, la Scrum Team.
La Scrum Team se compose d’un
Scrum Master, d’un Product Owner et de Developers. Il n’y a pas d’équipe dans l’équipe ni de hiérarchies.
Il s’agit d’une seule et même unité stable, composée de professionnels focalisés sur un seul objectif à la
fois, l’Objectif de Produit.
💬 Le PRODUCT OWNER est l’ émissaire qui fait résonner les besoins des utilisateurs et les structurent!
💬Le SCRUM MASTER est là pour défendre les intérêts et le bien-être de l’équipe, tout en facilitant son bon fonctionnement et son développement.
💬LES DEVELOPPERS
Les Developers sont les membres de la Scrum Team qui s’engagent à traiter tout ou partie utile d’un Increment à chaque Sprint.
Ils sont toujours redevables de :
● Créer un plan de Sprint, un Sprint Backlog ;
● Inculquer la notion de qualité en adhérant à une Definition of Done ;
● Adapter leur plan chaque jour par rapport à l’Objectif de Sprint ; et
● Se tenir mutuellement responsables en tant que professionnels
Les cérémonies
1- Le sprint planning
Le Sprint Planning est le premier rituel. Il lance l’itération et permet d’identifier l’objectif à atteindre sur cette période de temps : le travail à effectuer durant le Sprint. Le plan qui en résulte
est créé par le travail collaboratif de toute la Scrum Team.
Le Product Owner veille à ce que les participants soient prêts à discuter les éléments les plus importants du Product Backlog.
2- Le Daily Scrum meeting
L’objectif du Daily est de vérifier la progression de l’équipe et, d’adapter le sprint backlog si nécessaire, et d’identifier les obstacles que rencontre l’équipe
Le Daily : principes
Antipattern du Daily meeting
3- La revue de Sprint
La Sprint Revue est une session de travail pendant laquelle l’équipe présente l’incrément produit et discute des évolutions futurs avec les différentes parties prenante. La Scrum Team doit éviter de la limiter à une session de présentation
4- La rétrospective
L’équipe identifie les changements les plus utiles pour améliorer son efficacité. Les améliorations
ayant le plus d’impacts peuvent même être ajoutées au prochain Sprint.
La rétrospective conclut le Sprint.
🚀 Le rythme est la clé du succès en Agilité ! ⏱️ Pourquoi attendre des mois pour livrer un produit ? Avec Scrum, la durée de sprint est fixée entre 2 et 4 semaines, juste assez pour éviter les gaspillages de temps, et de spécifications inutiles, mais pas trop pour maintenir l’efficacité. 🎯
Un Sprint est une courte période de temps pendant laquelle une équipe Scrum travaille pour terminer une quantité de travail définie.
La planification du sprint est réalisée en amont, pendant le Sprint planning. C’est pendant cette étape que l’équipe définit des tâches et des fonctionnalités qu’elle s’engage à réaliser pour le prochain incrément du produit. Au démarrage d’un sprint, l’équipe liste des actions nécessaires, leur donne à chacune une note de complexité, et chaque membre s’auto-attribue certaines tâches.
C’est bien l’ensemble des tâches durant une période donnée qui constitue le contenu du Sprint.
C’est un temps pour l’équipe de focalisation sur un objectif commun : produire un résultat potentiellement achetable à chaque itération.
Timeboxing
La durée d’un sprint est fixe, on utilisera le terme « timeboxé » ; 3 critères doivent être pris en compte :
– l’implication des clients et des utilisateurs (et pas seulement l’équipe de projet)
– la fréquence des changements
– le cout supplémentaire engendré par le sprint (donner de la visibilité prend du temps !)
L’objectif est de limiter le temps accordé à une action pour se focaliser sur sa valeur et éviter les digressions. A la fin du temps imparti, l’action s’arrête, quelque soit l’avancement (pas de sursis)
Cette durée doit rester stable.
• 1 équipe multidisciplinaire de 14 personnes localisées sur un seul lieu avec :
– Une interactivité forte entre les acteurs
– Un but commun : produire de valeur pour le client
– Une Application 100% réalisée sur place
• Pas d’engagement sur un périmètre fonctionnel, celui-ci est priorisé en permanence
– Le sprint est la valeur de temps décidée par l’équipe pour réaliser la valeur souhaitée : comprise entre 1 et 4 semaines.
• La conception du projet est portée par l’équipe
La magie de SCRUM
SCRUM est une proposition à diviser par 2 ses efforts grâce à une meilleurs compréhensions des besoins clients (émotionnels inclus), la mise en place d’équipes autodéterminées qui concentrent ses efforts sur les résultats. L’équipe est focus, centrée sur ce qu’elle doit réalisée.
Voici quelques éléments qui expliquent pourquoi Scrum est souvent perçu comme magique :
- Amélioration de la compréhension des besoins clients : Scrum encourage une communication continue avec les parties prenantes, y compris les clients. Cela permet aux équipes de mieux comprendre les besoins réels et émotionnels des clients, ce qui conduit à une meilleure définition des objectifs et des résultats attendus. Cette meilleure compréhension favorise la création de produits plus pertinents et alignés sur les attentes des utilisateurs.
- Équipes autodéterminées : Scrum favorise la formation d’équipes autodéterminées, c’est-à-dire des équipes qui ont le pouvoir de prendre des décisions importantes concernant la façon dont elles vont travailler et atteindre leurs objectifs. Cette autonomie accroît la responsabilité et l’engagement des membres de l’équipe, ce qui se traduit souvent par une meilleure créativité et des solutions plus innovantes.
- Focus sur les résultats : Scrum encourage les équipes à se concentrer sur la réalisation d’objectifs concrets et mesurables à la fin de chaque itération (sprint). Cela évite de se perdre dans des détails non pertinents et permet de maintenir une orientation claire vers les résultats souhaités. Ce focus aide également à évaluer rapidement ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qui facilite les ajustements continus.
- Collaboration et intelligence collective : Scrum favorise la collaboration entre les membres de l’équipe ainsi qu’avec les parties prenantes. Les rituels Scrum, tels que la réunion quotidienne (Daily Standup) et la rétrospective, favorisent la communication et la résolution rapide des problèmes. Cette collaboration encourage l’émergence d’une intelligence collective, où les membres de l’équipe partagent leurs connaissances et trouvent ensemble des solutions aux défis rencontrés.
- Agilité et adaptabilité : Scrum repose sur des itérations courtes et régulières, ce qui permet aux équipes de s’adapter rapidement aux changements. Cette agilité est précieuse dans un environnement en constante évolution, car elle permet aux équipes de réorienter leurs efforts en fonction des retours d’expérience et des nouvelles informations.
- Engagement et satisfaction des membres de l’équipe : Scrum encourage un environnement de travail collaboratif, transparent et inclusif. Les membres de l’équipe ont un rôle actif dans la planification, l’exécution et l’évaluation du travail, ce qui renforce leur sentiment d’appartenance et de contribution. Cette implication accrue conduit souvent à une plus grande satisfaction au travail.
Cependant, il est important de noter que la réussite de Scrum ne tient pas seulement à suivre les principes et rituels, mais aussi à l’engagement envers les valeurs sous-jacentes du Manifeste Agile.
La magie de Scrum réside dans la manière dont il permet de créer une culture de collaboration, d’adaptabilité et d’amélioration continue au sein des équipes, ce qui peut se traduire par des résultats remarquables.
Comprendre la mise en mouvement SCRUM
A son début, il y a 20 ans, SCRUM a suscité l’engouement des équipes. C’était un moyen de pousser les silos et de révolutionner le mode de production comme les interactions intra-équipe. Il est à l’origine de la popularité du mouvement Agile.
Les équipes, s’appropriait le principe et l’expérimentait puis l’adoptait. Une fois adopté, l’équipe imposait son fonctionnement au management. Un Laisser-faire passif s’installait pour devenir la norme de production.
Oui mais ça s’était avant que le management s’empare de l’Agilité! SCRUM, avec le déploiement de SAFe et, de tout se qui s’apparente à la flexibilité en entreprise, tend à être rejeté en bloc par les nouvelles générations. Ces dernières connectées à l’instant présent se laissent porter par leurs en-Vies!
SCRUM retourne ainsi sagement dans le placard à merveilles des outils et mindset intéressants à connaître.
Et pourtant…SCRUM, la chute
L’Agilité est un mindset (pas une méthode) qui permet à votre organisation de donner plus d’autonomie aux collaborateurs afin de générer de la valeur. L’Agilité est une culture de travail en cycles courts, facilitant ainsi l’adaptabilité aux changements et aux nouveaux besoins de vos clients de manière beaucoup plus efficace et rapide.
Beaucoup d’organisations se lancent dans la transformation Agile en regardant l’Agilité comme un moyen d’atteindre des résultats à travers l’application de certaines méthodes dites Agiles. Les entreprises échouent comme elles ont échouées avec le système LEAN.
Ma vision : « la méthode agile » n’existe pas. L’Agilité est une culture collaborative qui à travers ses valeurs et ses principes (hérités notamment du regard systémique et du Lean) permet à une organisation et aux individus d’être radicalement plus efficaces. Scrum n’est pas non plus une méthode. Scrum est un cadre de travail drivé par 3 rôles : le Scrum Master, l’Equipe et le client et, 5 valeurs : Prioriser, objectiver, focaliser, démontrer, Améliorer.
Comme vous pouvez le constater s’approprier SCRUM est facile. facilitant ainsi une meilleure compréhension de la culture agile. Lorsque l’on comprend les principes, on peut façonner nos propres méthodes et les adapter au contexte et, à la singularité de chaque situation.
Voir l’Agilité et Scrum comme des méthodes est non seulement réducteur, mais cela rend plus complexe l’organisation qui tente en vain de faire cohabiter son monde traditionnel siloté, hiérarchisé et plein d’intermédiaires, avec des « consignes » d’autonomie, d’auto-organisation, de pluridisciplinarité, qu’elle n’arrive pas à intégrer. L’entreprise renforce la culture du management paradoxal a chaque fois qu’elle veut intégrer le changement.
Echouant ainsi dans un passage à l’échelle, ou subordination et cadence, remplace plaisir à faire ensemble.
Le changement ne s’intègre pas, c’est un mouvement
Le changement est un mouvement naturel qui se met en branle inexorablement entraînant avec lui tout ce qui résiste.
Imposer une méthode, donner des injonctions exacerbent la résistance naturelle face au changement. Cela empêche l’organisation de bénéficier d’une véritable culture collaborative, d’adaptation rapide au changement. Cela fige et rigidifie chacun d’entre nous dans nos positions.
La motivation et la créativité des collaborateurs sont bridées. ET les collaborateurs se trouvent finalement bien contents d’être de simple exécutants, rémunérés à la tâche. Laissant aux patrons la responsabilité, et leurs engagements…
Alors, psst, les nouvelles manières de faire qui accélèrent le time-to-market et la création de valeur pour le client et toutes les autres parties prenantes sont remisées.
Elles ressortiront quand chacun y trouvera un sens, une œuvre commune pour mobiliser des intra-prenants.