Lorsque j’ai publié pour la première fois mon article « Rétrospective : l’enfer », le 15 octobre dernier, je ne m’attendais pas à ce que mes mots suscitent une telle réaction. Mon ami et collègue Guillaume Dutey Harispe m’a laissé un commentaire direct et sincère : il avait perçu une succession d’injonctions dans mes propos et doutait de leur capacité à transformer un système. Son commentaire m’a interpellée.
Cette remarque était un miroir : elle reflétait une partie de moi qui, sans m’en rendre compte, s’était peut-être rigidifiée face aux obstacles et frustrations que j’éprouve dans les rétrospectives. Ce moment qui, autrefois, symbolisait pour moi l’essence même de l’agilité — un espace d’expression, de réflexion, de respiration collective — semblait aujourd’hui se transformer en un terrain miné d’ennui, de redondance et, oui, parfois même de colère.
L’injonction, ce n’était pas seulement dans mes mots, c’était dans mes émotions. Je voyais le potentiel des rétrospectives s’étioler sous les plaintes répétitives et les solutions toutes faites, et je cherchais désespérément à rappeler l’importance de ce rituel. Mais, au lieu de l’authenticité et du partage que je voulais susciter, j’avais imposé une vision qui laissait peu de place à l’exploration ou à la nuance. Guillaume avait raison : les injonctions, aussi bien intentionnées soient-elles, ne déplacent pas un système. Elles le figent.
C’est là que j’ai décidé de reprendre cet article, non seulement pour ajuster le ton, mais pour revisiter mes propres attentes envers les rétrospectives. J’ai entrepris une introspection pour comprendre ce que je voulais réellement insuffler dans ces moments d’équipe. Et la réponse était simple : de l’espace. Un espace où ralentir devient possible, où chacun peut poser ses fardeaux et être écouté sans peur d’être jugé ou contraint à l’action immédiate. Un espace qui incarne mes valeurs, et non un cadre rigide de solutions prédéfinies.
Et naturellement cela m’a ramené sur mon livre et la démarche que j’y ai associée, car je crois réellement que nous avons besoin d’espace de sécurité émotionnelle pour bien travailler, ensemble.
Cet article est donc un retour sur moi-même. C’est une quête pour redonner une place à la rétrospective comme lieu d’écoute sincère et de croissance, sans pression, sans injonctions. Une invitation à transformer l’enfer en un havre, non pas en imposant un cadre, mais en le co-créant, en laissant aux équipes la liberté d’écrire leur propre histoire de progrès.
Pour comprendre, mon état âme, voici les 7 paradoxes auxquelles je me sens confrontée dans la rétrospective et comment je tente d’y répondre.
1. Le piège du « parler sans agir » ou espace de décompression ?
Je me trouve face à un premier paradoxe : Comment faire de la rétrospective un moment d’action immédiate pour satisfaire mon besoin de mouvement, sans ignorer le besoin de décompression de l’équipe ?
En tant que coach, jusqu’en 2017, j’ai vu les rétrospectives comme des moments où les équipes prenaient le temps de se retrouver, d’échanger en toute simplicité à la fin du sprint. C’était un espace où l’on pouvait souffler et être ensemble, non seulement pour résoudre des problèmes, mais pour simplement se reconnecter les uns aux autres. Mais depuis le Covid, quelque chose a changé. La connexion humaine, cette respiration collective, semble avoir disparu, remplacée par une série de discussions orientées uniquement vers l’action immédiate. Il n’y a plus ce temps de travaux collectifs, où l’équipe était simplement reliée par un même objectif, cette sensation d’être ensemble pour réinventer notre manière de travailler. Peut-être que l’Agile a perdu de son rêve, ou peut-être que j’ai moi-même perdu mes paillettes en tant que coach. Mais comment rendre ces moments utiles ?
Actions proposées :
Être ferme sur l’intention de la rétrospective: améliorer notre performance
Rester focus sur l’objectif
En savoir plus sur la rétro pour mettre en place une amélioration constante :
Rétrospective agile, le guide Déroulement de la rétrospective en 6 étapes 1.Introduction (10 minutes) 2. Réflexion sur les événements récents (20 minutes) Matrice Pluie et Rayons 3.Analyse approfondie : les …
Et si, au lieu de voir la rétrospective comme un simple outil pour l’action, nous la considérions comme un espace de décompression ? Un moment où le temps s’arrête, où l’équipe peut souffler et poser les mots sur des ressentis trop souvent tus. C’est parfois dans ces moments de répit que chacun se sent en sécurité pour partager ses difficultés face à un système trop rigide ou des processus pesants. Ici, l’objectif n’est pas toujours de produire des actions immédiates, mais de créer un espace où il est enfin possible de dire « je suis en difficulté ».
Actions proposées :
Créer un espace de sécurité : Permettez à chacun d’exprimer ses frustrations ou ses craintes sans attente de solution immédiate. Ce moment de partage libère des tensions et renforce la cohésion de l’équipe.
Reprendre son souffle : Utilisez la rétrospective pour marquer une pause, où l’équipe peut reconnaître ses difficultés face au système avant de chercher à les résoudre. Cela peut inclure une simple discussion ou des techniques de relaxation pour retrouver une clarté d’esprit.
D’ailleurs si je fais un retour arrière sur mes accompagnements agile, j’aurais envie de dire :
« Avant 2017, les rétrospectives étaient pour moi l’occasion parfaite de donner ce temps de respiration aux équipes. Mais aujourd’hui, ce temps semble avoir disparu. Le travail à distance a effacé les moments informels, ces moments où l’on est juste là, ensemble, à partager autre chose qu’un backlog. Peut-être que l’objectif de la rétrospective est il devenu un espace de sécurité, où chaque membre de l’équipe peut dire « je suis en difficulté » face à un système qui nous dépasse… L’équipe peut se sentir connectée à nouveau, malgré les distances, dans cet espace de parole. »
L’action suggérée serait alors :
Reconstruire la connexion perdue : Proposez des moments plus informels dans vos rétrospectives, où l’objectif est de se retrouver, de réinventer la manière de travailler ensemble, loin des exigences techniques ou méthodologiques.
2. Le temps : un ennemi invisible ou une chance de ralentir ?
Paradoxe 2:Comment faire de la rétrospective un moment pour avancer ensemble, sans être pris dans une course contre la montre ?
Le temps est une ressource rare, et les rétrospectives souffrent souvent du fait que les équipes avancent trop vite pour leur donner la place qu’elles méritent. Sans assez de temps pour se concentrer sur les actions convenues, la rétrospective devient une liste de tâches oubliées ou ignorées. Prioriser les sujets les plus importants peut redonner du sens à ces moments.
Lorsque le besoin est urgent, concentrez-vous sur les priorités les plus impactantes en restant simple et direct.
Actions proposées :
Identifier les 2 ou 3 enjeux critiques pour garder un impact immédiat et éviter la dispersion.
Suivre ces actions de manière régulière, en fixant des étapes de suivi précis pour chaque rétrospective.
Et si la pression du temps devenait un allié plutôt qu’un ennemi ? Que se passerait-il si les rétrospectives étaient un espace protégé, permettant aux équipes de ralentir ? Plutôt que de se précipiter vers des solutions, l’équipe pourrait utiliser ce temps pour respirer et réfléchir à son parcours. Les rétrospectives deviendraient un moment pour se reconnecter et se réajuster.
Ralentir pour se recentrer (premier item de la démarche RESTE) : La rétrospective devient un espace de ralentissement, permettant de se recentrer et d’observer les dynamiques de l’équipe.
Consacrer une partie de la rétrospective à un échange ouvert où chaque membre partage ses ressentis : ce qui le motive, ce qui l’épuise, et ce qu’il souhaite voir changer.
Questionner ensemble les priorités et les actions à long terme : « Quelles sont les priorités qui résonnent le plus pour chacun ? » ou « Quelles actions feront réellement la différence à long terme ? »
3. Transparence la grande absente ou moment pour un dialogue ouvert ?
Ici, la question est Comment créer un espace de transparence sans transformer la rétrospective en un exercice de contrôle et de partage d’informations ?
Quand la transparence fait défaut, les équipes peinent à prendre des décisions justes. Sans une visibilité complète, il devient difficile de résoudre les problèmes efficacement. Restaurer la transparence au sein de l’équipe et au-delà est essentiel pour débloquer des progrès.
Actions proposées :
Améliorer la transparence : Partagez les décisions et les informations clés de manière ouverte avec toute l’équipe. Utilisez des mises à jour régulières ou des réunions « tout-hands » pour maintenir tout le monde informé.
Impliquer davantage de personnes dans la prise de décision : Intégrez plus de voix dans le processus pour enrichir les perspectives et favoriser l’adhésion collective à l’amélioration.
La transparence est cruciale, mais parfois, les rétrospectives peuvent être plus qu’un simple lieu de partage d’informations. Elles peuvent devenir un espace pour un dialogue sincère, où l’équipe ne fait pas qu’échanger des informations, mais engage des conversations honnêtes sur ce qui se passe réellement. C’est une opportunité pour discuter ouvertement des défis, des inquiétudes, ou même des peurs — des choses qui ne sont pas toujours exprimées dans d’autres réunions.
Actions proposées :
Favoriser des conversations honnêtes : Utilisez les rétrospectives pour encourager l’ouverture sur les difficultés rencontrées par l’équipe, tant sur les projets que sur la dynamique de l’équipe.
Élargir la définition de la transparence : Allez au-delà du partage d’informations et créez un espace pour des conversations plus profondes sur les défis, les incertitudes, et les aspects émotionnels du travail.
4. Le travail en silo ou collaboration porteuse de sens ?
Dilemne 4 : Comment sortir des silos pour favoriser la collaboration, tout en veillant à ce que cette collaboration apporte réellement du sens et de la connexion ?
Le travail en silo est l’un des plus grands obstacles au succès de l’agilité. Lorsque les équipes fonctionnent de manière isolée, leurs efforts se chevauchent souvent, ce qui entraîne des inefficacités. Briser les silos demande des actions délibérées pour favoriser la collaboration.
Actions proposées :
Briser les silos : Promouvez la collaboration inter-équipes par des ateliers ou des synchronisations inter-équipes pour partager les apprentissages et réduire la duplication des efforts.
S’aligner au niveau global : Utilisez les rétrospectives pour discuter de la coordination entre les équipes et identifier les domaines où l’alignement peut être amélioré.
Au-delà de briser les silos, les rétrospectives peuvent devenir un espace de collaboration véritable, où l’équipe se réunit non seulement pour s’aligner sur les tâches, mais pour trouver de nouvelles façons de travailler ensemble de manière plus significative. Cette collaboration peut être moins centrée sur la productivité et plus sur la reconnection de l’équipe.
Actions proposées :
Favoriser une collaboration profonde : Utilisez les rétrospectives pour explorer des façons de travailler ensemble qui sont plus connectées et épanouissantes, en mettant l’accent sur le soutien mutuel.
Créer des interactions significatives : Orientez la rétrospective vers la construction d’un rapport d’équipe et un alignement émotionnel, plutôt que vers une simple résolution de problèmes techniques.
5. Déni collectif ou espace pour affronter les vérités difficiles ?
Paradoxe 5 : Comment faire de la rétrospective un lieu où l’on ne fuit pas les vrais problèmes, sans que cela devienne une surcharge pour l’équipe ?
Il est tentant d’éviter les problèmes systémiques profonds au profit de solutions superficielles plus faciles. Mais pour progresser véritablement, les équipes doivent poser les questions difficiles et creuser les causes profondes de leurs défis.
Actions proposées :
Poser les questions difficiles : Encouragez l’équipe à creuser plus profondément dans les véritables causes de ses problèmes, en utilisant des outils comme les « 5 Pourquoi » pour aller à la racine des problèmes.
Renforcer l’importance des rétrospectives : Rappelez à l’équipe que les rétrospectives ne sont pas simplement des moments de discussion, mais des opportunités pour apporter de réels changements.
Parfois, le rôle le plus important d’une rétrospective est de créer un espace où l’équipe se sent en sécurité pour affronter des vérités inconfortables. C’est offrir aux gens la permission de confronter les problèmes plus profonds qui affectent leur travail sans crainte de jugement.
Actions proposées :
Construire la confiance pour affronter les vérités difficiles : Utilisez la rétrospective pour instaurer un environnement où l’équipe se sent à l’aise pour aborder les problèmes systémiques.
Normaliser la vulnérabilité : Encouragez des discussions ouvertes où il est acceptable d’admettre quand les choses ne fonctionnent pas. Cela renforce la confiance et prépare le terrain pour des changements réels.
6. Un essoufflement général ou opportunité de renouer avec l’inspiration ?
Comment éviter que la rétrospective ne devienne une routine épuisante, et en faire un espace qui ravive la motivation et la créativité ?
Lorsque les rétrospectives ne mènent à aucun changement visible, les membres de l’équipe peuvent se fatiguer et commencer à voir ces moments comme des rituels inutiles. Il est crucial de raviver la motivation de l’équipe en montrant que de petites victoires peuvent aboutir à de grands changements.
Actions proposées :
Raviver la motivation : Célébrez même les plus petites victoires pour montrer à l’équipe que le changement est possible.
Se concentrer sur des objectifs réalisables : Limitez la portée de chaque rétrospective aux problèmes les plus importants afin que les actions soient réalisables et aient un impact visible.
Au-delà de la prévention de l’épuisement, les rétrospectives peuvent être des espaces d’inspiration, où l’équipe redécouvre son sens et rallume sa créativité. Lorsque la routine quotidienne devient écrasante, les rétrospectives offrent une opportunité de prendre du recul et de réfléchir non seulement à ce qui ne va pas, mais aussi à pourquoi l’équipe est là. C’est un moment pour se réaligner avec la mission de l’équipe et explorer de nouvelles façons créatives d’aborder les défis.
Actions proposées :
Refocaliser sur le sens : Utilisez une partie de la rétrospective pour revenir sur les objectifs et la mission de l’équipe. Posez des questions telles que « Pourquoi faisons-nous ce travail ? » et « Comment cela s’aligne-t-il avec notre mission globale ? ». Cela peut raviver la motivation de l’équipe et lui redonner un sentiment de sens.
Encourager la créativité dans la résolution de problèmes : Transformez les rétrospectives en sessions de génération d’idées, où l’équipe est libre de proposer des solutions non conventionnelles à ses défis. Créez un espace sûr où même les idées les plus farfelues sont les bienvenues et célébrées.
7. Transformer la culture de l’entreprise vers l’amélioration continue : une approche actionnable et humaine
Comment faire de la rétrospective un moment d’action réelle pour la culture d’entreprise, sans cristalliser le changement ?
Créer un environnement qui soutient l’innovation, la collaboration et la transparence est essentiel pour des rétrospectives réussies. Sans l’engagement des dirigeants et une culture qui valorise l’amélioration continue, même les efforts les plus bienveillants échoueront. La culture doit encourager la sécurité psychologique, permettant aux employés d’exprimer leurs défis et de proposer des solutions créatives sans craindre l’échec.
Dans une expérience précédente, l’organisation d’une tournée internationale où les équipes présentaient leurs améliorations a aidé à bâtir une culture d’amélioration continue. Cet événement célébrait les succès, encourageait la collaboration inter-équipes, et récompensait les contributions impactantes. Ce genre d’initiatives inspire et renforce le message que chaque amélioration, aussi petite soit-elle, a de la valeur.
Actions proposées :
Organiser des événements de partage d’améliorations : Organisez régulièrement des événements (virtuels ou en présentiel) où les équipes présentent leurs améliorations. Cela peut être une initiative à l’échelle de l’entreprise qui met l’accent sur l’apprentissage à partir des succès et des échecs.
Mettre en place un système de récompenses : Reconnaissez et célébrez les équipes qui réalisent des améliorations significatives. Des prix pour l’innovation, l’efficacité ou la satisfaction client peuvent motiver et renforcer une culture positive autour de l’amélioration continue.
Créer une feuille de route d’amélioration continue : Alignez les objectifs des équipes sur les objectifs globaux de l’entreprise, comme la réduction des coûts, l’augmentation de la satisfaction client ou l’innovation produit. Cela garantit que chaque effort d’amélioration contribue au succès de l’entreprise.
Bien que des étapes concrètes soient nécessaires, une vraie transformation culturelle exige de créer un environnement où les équipes se sentent en sécurité pour expérimenter et même échouer. Les rétrospectives peuvent être un espace non seulement pour identifier des problèmes, mais aussi pour célébrer l’apprentissage, y compris celui qui vient des échecs. En encourageant les équipes à valoriser l’échec comme une opportunité de croissance, les entreprises peuvent favoriser une culture d’amélioration continue non pas par peur de l’échec, mais par un désir sincère d’évolution.
Actions proposées :
Encourager une culture qui valorise l’échec : Favorisez l’idée que l’échec fait partie intégrante de l’innovation. Dans les rétrospectives, prenez le temps de discuter de ce qui n’a pas fonctionné et comment ces expériences ont mené à de meilleures stratégies ou à de nouvelles approches.
Autonomiser les équipes par l’apprentissage : Proposez des formations sur les méthodologies d’amélioration continue (Lean, Agile, Kaizen) et encouragez les employés à prendre la responsabilité de leurs idées d’amélioration. Cela renforce leur engagement à long terme dans la transformation de l’entreprise.
Est-ce de nature à bouger un système ? Peux-être pas… Mais une aide pour se reprendre en main, quand comme moi, vous vous transformez en ours grognon et empêcheur de tourner en rond. Un moyen d’être un peu plus réflexif dans nos actions.
Ce dont je suis sûre, et j’en ai témoigné dans mon livre Manager autrement en mettant au fil du temps au point une Démarche RESTE c’est que la première étape de Reste- Ralentir est précieux pour faire face au paradoxe du temps.
Ralentir devient une clé pour que l’équipe ne se perde pas dans une course contre la montre. Cet espace permet d’échapper au rythme effréné des cycles de travail et de poser les bases d’une réflexion qui va au-delà de la simple résolution de problèmes.
Suis-je prête à appliquer à moi-même cette démarche pour sortir de ma frustration et apporter en tant que coach l’énergie nécessaire pour booster le changement ? Le temps me le dira…
ET vous? Qu’en pensez-vous ?
Focus Démarche
Focus DÉMARCHE RESTE est l’acronyme de Ralentir – Écouter – Soutenir – Transmettre – Évoluer. C’est une proposition pour jongler avec son héritage, cheminer et trouver l’équilibre.
RESTE est une démarche qui se décline en trois focus :
Focus individuel : le changement est un leurre. Pour devenir intraprenant, c’est tout d’abord un choix personnel de se mettre en mouvement, de sortir de l’inaction. C’est une décision consciente qui alimente sa motivation interne, et ouvre un chemin pour un retour à soi. Ce chemin éclairé peut déclencher un phénomène de mimétisme auprès d’autres personnes et propulser l’ouvreur de chemin dans un rôle d’éclaireur, maître de ballet ou chef d’orchestre. De coach !
Focus équipe : c’est décider à plusieurs de réaliser une œuvre qui nous dépasse. Un éclaireur, maître de ballet, compositeur, ou Propulseur, va accompagner l’équipe à se dépasser et accompagner chacun, individuellement, à découvrir son plein potentiel.
Focus organisation : sortir du principe de précaution, ouvrir de nouvelles voies est le résultat du mouvement collectif initié par la mise en mouvement d’une posture de CIDs – Courage, Intuition, Défi, sens commun.
Synthèse pour les pressés : Comment bien vivre chaque rétrospective ?
Paradoxe
Choix / Dilemme (Accordion)
Registre du paradoxe
Check-list spécifique au registre du paradoxe
1. Le piège du « parler sans agir »
Choix entre transformer la rétrospective en un espace d’action ou en un espace de décompression pour reprendre son souffle.
Action immédiate vs Repos / Réflexion
– Action immédiate : Identifier des actions concrètes et réalisables, attribuées à des personnes spécifiques avec des délais clairs. – Repos / Réflexion : Créer un espace sécurisé pour décompresser et permettre à l’équipe d’exprimer ses difficultés.
2. Le facteur temps : un ennemi invisible
Choix entre prioriser les actions urgentes ou ralentir pour donner à l’équipe le temps de se recentrer et de réfléchir.
Urgence vs Réflexion à long terme
– Urgence : Prioriser les problèmes critiques à résoudre immédiatement. – Réflexion à long terme : Prendre le temps de revoir les priorités, ajuster les délais, et permettre à l’équipe de se recentrer.
3. Transparence absente
Choix entre encourager une transparence totale ou créer un espace de dialogue ouvert et sincère, au-delà du simple partage.
Transparence vs Dialogue profond
– Transparence : Partager les décisions et les informations importantes avec toute l’équipe. – Dialogue profond : Encourager des échanges sincères, au-delà des simples informations, pour aborder les vraies difficultés.
4. Travail en silo : un frein à l’efficacité
Choix entre briser les silos pour améliorer la collaboration immédiate ou explorer des moyens de créer des collaborations plus humaines.
Collaboration technique vs Humaine
– Collaboration technique : Traiter les silos et redondances pour améliorer l’efficacité organisationnelle. – Collaboration humaine : Favoriser des collaborations plus profondes et significatives entre les équipes.
5. Le déni collectif : éviter les vrais problèmes
Choix entre poser les questions difficiles pour affronter les vrais problèmes ou créer un espace sécurisé pour explorer les vérités inconfortables.
Confrontation directe vs Sécurité émotionnelle
– Confrontation directe : Poser les questions difficiles et utiliser des techniques comme les « 5 Pourquoi » pour aller à la racine des problèmes. – Sécurité émotionnelle : Créer un cadre sécurisé où l’équipe se sent à l’aise d’exprimer ses craintes et difficultés.
6. Un essoufflement général
Choix entre raviver la motivation avec des petites victoires ou redonner du sens en réinspirant l’équipe à travers des discussions sur leur mission.
Récompenses immédiates vs Sens profond
– Récompenses immédiates : Célébrer les petites victoires pour maintenir la motivation et l’énergie de l’équipe. – Sens profond : Reconnecter l’équipe à sa mission et son but profond pour donner du sens au travail collectif.
7. Transformer la culture d’entreprise
Choix entre transformer la culture d’amélioration continue via des actions concrètes ou créer un espace propice à l’apprentissage et à l’expérimentation en profondeur.
Changement superficiel vs Transformation profonde
– Changement superficiel : Mettre en place des actions concrètes comme des événements de partage ou des systèmes de récompenses. – Transformation profonde : Créer un environnement propice à l’apprentissage continu et à l’expérimentation, où l’échec est perçu comme une opportunité de grandir.
Étape : Chaque étape correspond à une section du guide, Choix / Dilemme (Accordion) : Le dilemme auquel l’équipe/le coach est confrontée à chaque étape, Registre du paradoxe : Le registre du paradoxe auquel cette étape répond. Chaque choix oppose deux pôles : une approche orientée vers l’action immédiate ou une approche qui invite à prendre du recul pour une réflexion plus large. Check-list spécifique au registre du paradoxe : Cette colonne suggère des actions concrètes à entreprendre en fonction du registre choisi.