Quelles sont les limites du management stratégique basée sur la hiérarchie et les ordres donnés du haut vers le bas ? Quelles sont les caractéristiques clés d’un manager qui adopte une approche de « Manager sans commander » ?
Quels sont les avantages pour les organisations de mettre en place une approche de management sans commander ?
Les employés d’aujourd’hui ont besoin de motivation, d’autonomie et de responsabilité pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Dans cet article, nous allons explorer le concept de « Manager sans commander » et examiner comment les leaders peuvent adopter une approche inspirante pour obtenir des résultats exceptionnels.
Manager sans commander de quoi parlons nous ?
Lorsque l’on parle de « manager sans commander », on fait référence à un style de gestion ou de leadership qui repose davantage sur l’influence, la collaboration, et la coordination plutôt que sur l’autorité formelle et la prise de décisions unilatérales.
Cela signifie que le manager exerce son rôle sans adopter une approche autoritaire où les ordres sont donnés et exécutés, mais plutôt en favorisant un environnement où les membres de l’équipe sont impliqués, motivés et encouragés à contribuer de manière active et autonome.
Voici quelques éléments qui caractérisent le concept de « manager sans commander » :
- Leadership participatif : Le manager encourage la participation active des membres de l’équipe dans la prise de décisions et la résolution des problèmes. Les idées et les suggestions de chacun sont valorisées et prises en considération.
- Facilitation et soutien : Plutôt que de dicter des ordres, le manager agit en tant que facilitateur, fournissant aux membres de l’équipe les ressources, les informations et le soutien nécessaires pour accomplir leurs tâches et atteindre leurs objectifs.
- Communication transparente : Le manager favorise une communication ouverte et transparente au sein de l’équipe. Il partage des informations pertinentes, communique la vision et les objectifs de l’organisation, et encourage le partage d’idées et de feedback.
- Responsabilisation et autonomie : Les membres de l’équipe sont responsabilisés pour leurs actions et résultats, et ils ont l’autonomie nécessaire pour prendre des décisions dans leur domaine d’activité. Le manager les guide et les soutient, mais leur donne aussi la confiance nécessaire pour agir de manière indépendante.
- Encouragement du développement personnel et professionnel : Le manager encourage le développement des compétences et des talents individuels des membres de l’équipe, les aidant à atteindre leurs objectifs personnels tout en contribuant aux objectifs de l’équipe et de l’organisation.
Dans un environnement où le manager ne « commande » pas au sens traditionnel, le leadership se base sur l’inspiration, la collaboration et la confiance mutuelle.
Cela peut conduire à une culture d’entreprise plus positive, à une plus grande créativité et à une meilleure rétention des employés.
Créer l’émergence en utilisant le coaching de pairs, ou le co-developpement.
Une idée pour faire émerger l’engagement collectif :
Pourquoi repenser notre management traditionnel ?
Le management traditionnel doit être repensé pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’ère numérique a engendré des changements rapides et constants dans l’industrie, ce qui rend les méthodes de gestion traditionnelles inefficaces et inadaptées. Les structures hiérarchiques et le concept de commandement et contrôle ne permettent pas de faire face à ces mutations rapides et aux défis qu’elles impliquent.
Ensuite, les besoins et les attentes des employés ont évolué. Les nouvelles générations de travailleurs recherchent davantage de flexibilité, d’autonomie et de sens dans leur travail. Les approches traditionnelles basées sur l’autorité et les ordres donnés par les supérieurs ne favorisent pas l’engagement et la motivation des employés.
Comment un leadership inspirant favorise-t-il l’émergence d’une intelligence collective productive ?
En valorisant les différentes ancres de carrière au sein de l’équipe, en encourageant l’autonomie, la collaboration et le partage d’informations, des éléments clés pour stimuler l’intelligence collective.
Quel impact cela a-t-il sur la performance et le succès de l’équipe dans un monde professionnel en constante évolution ?
Cela renforce l’engagement et la productivité de l’équipe, créant une synergie entre les aspirations individuelles et les objectifs collectifs, soutenue par un leadership visionnaire et inspirant.
Cette évolution nécessite une amélioration de l’efficacité des opérations et des interactions entre les membres de l’équipe sur le terrain.
Donner du sens
L’idée de (re)mettre du sens dans la communication des entreprises, à la fois en interne et en externe.
Le sens peut revêtir plusieurs dimensions :
- le « bon sens » qui encourage à poser des questions pertinentes et à éviter les jugements hâtifs,
- l’orientation que l’on choisit de suivre, la signification sous-jacente aux propos et aux actions,
- ainsi que les différentes perceptions sensorielles de notre environnement en (ré)habilitant une intuition profonde qui va au-delà des analyses.
Le sens, souvent oublié dans les entreprises, est identifié comme un élément crucial pour l’efficacité et le bien-être au travail.
Les étapes pour renouer avec le sens en entreprise :
- Trouver en prenant conscience de ce qui a du sens et des valeurs,
- Prouver en partageant cette vision de manière émotionnelle à travers le discours et les preuves narratives,
- et Éprouver en permettant aux individus de vivre cette vision à travers l’expérience concrète.
L’approche est pragmatique et cherche à toucher l’âme profonde des individus, respectant leur unicité et singularité, et mettant en lumière leur aura. Le sens est vu comme ce qui rend une entreprise unique, en accord avec les concepts de Jung sur la personnalité.
Le processus de « sensemaking« , c’est-à-dire la façon dont les dirigeants s’engagent et influencent, joue un rôle crucial dans ces interactions (Maitlis, 2005). Le « sensemaking » est une activité organisationnelle importante qui guide les décisions stratégiques et les processus de changement au sein d’une organisation.
Ce modèle de « sensemaking » peut également être appliqué au niveau individuel pour aider à construire l’identité d’un individu au sein d’une organisation. Au niveau de l’organisation, il permet de préserver l’image de l’entité et de faire face à des événements perturbateurs tels que des crises qui peuvent affecter son fonctionnement (Weick, 1978).
Dans des environnements dynamiques et incertains, où la quête de sens est essentielle et représente un défi, la théorie du « sensemaking » prend une nouvelle dimension. Elle est indispensable pour comprendre et mettre en œuvre une action collective des individus (Weick, 1995).
Vers un leadership responsable et autonome : Les clés d’un succès durable
De plus, la nature du travail a changé. De nombreuses tâches routinières sont maintenant automatisées, ce qui signifie que les managers doivent se concentrer davantage sur des aspects tels que la créativité, l’innovation et la coordination des équipes.
En repensant le management traditionnel, il est possible d’adopter des approches plus agiles et adaptatives, qui favorisent la collaboration, la prise d’initiative et l’autonomie des employés. Cela permet de mieux répondre aux défis de l’industrie en perpétuelle évolution et d’exploiter pleinement le potentiel des membres de l’organisation.
L’agilité vise à développer la motivation intrinsèque des équipes, c’est-à-dire leur quête de sens dans leurs activités. Il revient aux individus eux-mêmes de trouver leur propre motivation intrinsèque, et non plus au manager. Cependant, le rôle du manager est de maintenir les conditions favorables pour que chaque membre de l’équipe conserve sa motivation et développe un modèle de qualité au travail.
Ces leaders sont ceux qui mettent l’accent sur l’autonomie et la responsabilisation des individus.
Notre monde a désespérément besoin de vrais leaders qui se soucient réellement des gens et qui s’engagent à créer un avenir meilleur pour nous tous. Ils comprennent l’importance des valeurs fondamentales et des compétences clés nécessaires pour un leadership inspirant.
Ces leaders sont capables de créer une vision partagée et de la communiquer de manière inspirante. Ils écoutent activement leur équipe, favorisent la communication ouverte et transparente, et encouragent la collaboration et l’innovation. Ils jouent le rôle de coach et de mentor, offrant soutien et autonomie à leurs collaborateurs pour prendre des décisions et se développer professionnellement.
En adoptant une approche de « Manager sans commander », ces leaders améliorent l’engagement des employés, augmentent la productivité de l’organisation et favorisent l’innovation. Ils contribuent au développement des compétences et à la rétention des talents, tout en créant un environnement de travail où la communication et la collaboration sont valorisées. De plus, en réduisant le stress lié au micromanagement, ils permettent aux employés de s’épanouir tant sur le plan professionnel que personnel.
En adoptant une approche de « Manager sans commander », ces leaders améliorent l’engagement des employés, augmentent la productivité de l’organisation et favorisent l’innovation. Ils contribuent au développement des compétences et à la rétention des talents, tout en créant un environnement de travail où la communication et la collaboration sont valorisées. De plus, en réduisant le stress lié au micromanagement, ils permettent aux employés de s’épanouir tant sur le plan professionnel que personnel.
« Manager sans commander » c’est l’art du self-management
Le self-management, ou autogestion, est un concept qui met l’accent sur l’autonomie et la responsabilisation des individus dans un environnement de travail. Au lieu d’une structure traditionnelle de commandement et de contrôle, le self-management encourage les employés à prendre des décisions, à s’organiser et à collaborer de manière autonome pour atteindre les objectifs fixés.
Voici quelques aspects clés du self-management :
- Autonomie et responsabilité : Les employés sont encouragés à prendre des décisions et à être responsables de leurs actions. Ils ont la liberté d’organiser leur travail, de fixer leurs propres objectifs et d’adopter des approches créatives pour les atteindre.
- Prise de décision participative : Le self-management favorise la participation des employés à la prise de décision. Les décisions importantes sont prises collectivement, en impliquant les personnes concernées, ce qui favorise un sentiment d’appartenance et de responsabilité partagée.
- Collaboration et travail d’équipe : Le self-management encourage la collaboration et la coopération entre les membres de l’équipe. Les employés sont encouragés à partager leurs connaissances, à se soutenir mutuellement et à travailler ensemble pour résoudre les problèmes et atteindre les objectifs communs.
- Communication transparente : Une communication ouverte et transparente est essentielle dans un environnement de self-management. Les informations sont partagées de manière accessible et les canaux de communication sont favorisés pour que tous les membres de l’équipe soient informés et impliqués.
- Développement des compétences : Le self-management offre aux employés l’opportunité de développer une large gamme de compétences. En étant responsables de leur propre croissance professionnelle, les employés sont encouragés à rechercher des opportunités d’apprentissage et de développement, ce qui peut conduire à une plus grande satisfaction au travail.
- Évaluation et feedback continu : Dans un environnement de self-management, l’évaluation et le feedback ne sont pas réservés à des moments spécifiques, mais sont un processus continu. Les employés sont encouragés à s’évaluer mutuellement, à partager leurs réflexions et à fournir des commentaires constructifs pour faciliter l’amélioration continue.
Ces aspects du self-management favorisent l’autonomie, la responsabilisation et la créativité des employés, tout en contribuant à un environnement de travail plus épanouissant et productif.
Ce qu’il faut retenir
Manager sans commander, Manager autrement, c’est promouvoir l’autonomie et la responsabilisation des équipes opérationnelles. Ce n’est pas une question de philanthropie, mais plutôt une pratique de gestion éprouvée depuis de nombreuses années.
L’autonomie ne signifie en aucun cas un relâchement des efforts. Une autonomie sans direction claire ne mène qu’à de l’agitation et de la confusion. Une direction claire, sans pour autant accorder de l’autonomie, se traduit par un contrôle excessif ou un micromanagement, qui est inapproprié dans les contextes de développement de produits et d’innovation.
Cependant, lorsque vous combinez une direction claire avec une équipe autonome, le véritable potentiel de celle-ci se révèle et elle est capable de trouver des solutions qui n’auraient pas été envisagées initialement.
Il est crucial de ne pas tomber dans le piège d’une agilité superficielle qui se limite à l’utilisation de post-it, à l’organisation d’événements et à l’adoption d’un jargon agile. Ces éléments ne suffisent pas pour avoir des équipes réellement autonomes et auto-organisées, capables de livrer des produits de grande valeur et de haute qualité à vos clients.
En conclusion, il est primordial de comprendre que l’autonomie et la responsabilisation des équipes ne sont pas des concepts philanthropiques, mais des pratiques de gestion éprouvées. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre une direction claire et une autonomie réelle pour libérer le potentiel des équipes et offrir des résultats exceptionnels.